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Lave-mains écolo

La découverte du système date de notre bref séjour au Japon (en 2009…), à Nara puis chez Mochan… où nous avions trouvé cela simplissime et génial, nous demandant pourquoi ça n’existait pas chez nous… utiliser l’eau potable pour se savonner les mains, et ensuite l’eau savonneuse pour la chasse d’eau !

                                                  Toilettes à l’occidentale, à Nara.

Nous avions gardé l’idée en tête depuis… entre-temps, c’est sorti dans le commerce, mais très cher et peu pratique (lave-main trop petit, robinet trop bas)… restait alors à le faire nous-même ! Avec un lave-mains basique à 20 euros et un morceau de tuyau d’aquarium (2 cm de diamètre), additionnés à un peu d’observation et de réflexion, le tour fut donc joué.

P1130930Principe :
– l’eau courante venant remplir le réservoir de la chasse est détournée jusqu’au robinet du lave-mains
– l’eau coule donc lorsque l’on actionne la chasse d’eau (on laisse toujours le robinet ouvert) pendant quelques secondes ou minutes, selon le débit choisi
– l’eau du lave-mains s’écoule ensuite dans le réservoir, et, le remplissant, déclenche l’arrêt de l’eau, grâce au flotteur, comme dans des toilettes classiques

Voici les étapes de réalisation :

  • fermer l’arrivée d’eau du réservoir de la chasse d’eau et tirer la chasse d’eau (pour vider)
  • percer le couvercle du réservoir de la chasse d’eau : utilisation d’une scie cloche diamant spéciale céramique. Bien humidifier la scie cloche et la céramique, prendre le temps, sans appuyer trop fort pour ne pas casser ou écailler la céramique
  • installer le lave-main : poser le lave-main sur le couvercle de la chasse d’eau ; mettre la bonde en place bonde métal avec 10 cm de pas de vis afin de passer l’épaisseur de la céramique et d’avoir un serrage facile) ; mettre en place le robinet avec son tuyau d’arrivée d’eau (nous n’avons pas trouvé de robinet tout simple sans système de fermeture)
  • raccorder le tuyau d’aquarium au tuyau du robinet. Ici le principe est simple, utiliser l’élasticité du tuyau d’aquarium pour l’enfiler sur une sortie femelle de tuyau de robinet

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  • raccorder l’autre bout du tuyau d’aquarium à la sortie d’eau du mécanisme de la chasse d’eau située tout au fond
  • remettre le couvercle de la chasse d’eau
  • ouvrir le robinet du lave-main et tirer la chasse-d’eau, vérifier qu’il n’y a pas de fuite et que le trop plein de la chasse d’eau est bien réglé.

P1130931Avantages :
– gain de place dans les petites pièces
– pas besoin de plomberie ou d’intervention coûteuse pour ajouter un lave-mains dans des toilettes qui n’en n’ont pas
– écologie et économies : l’eau est de toute façon destinée aux WC, pourquoi ne pas l’utiliser avant ?
– cela fait jaser les visiteurs à chaque fois (et, selon les témoignages des-dits visiteurs, cela les encourage à se laver les mains… l’eau coule, surprend… et invite à l’hygiène… et puis, c’est rapide et simple, sans avoir à demander où se trouve la salle de bain)

Points délicats :
– percer un trou dans la faïence du couvercle de réservoir (avec la scie-cloche diamant adaptée et de la patience, ça marche, c’était le plus gros investissement, le double de prix du lave-main !)
– prendre l’habitude de ne pas fermer le robinet (et le dire aux invités !), si, comme nous, on n’a pas trouvé d’arrivée d’eau sans robinet de fermeture
– fixer bien solidement le tuyau d’aquarium dans le réservoir d’eau
– pour les enfants, il faut monter sur la cuvette des toilettes (ce qu’ils adorent !) ou un tabouret
– il n’y a que l’eau froide (mais c’est comme tout lave-main classique)

Pour rentabiliser la scie-cloche (nous avons déjà eu quelques demandes de prêts ou même de coups de main pour réalisation à domicile), et surtout parce que cela s’avérait très utile, nous avons également mis un lave-main aux toilettes de l’étage. Par contre, puisqu’il n’y avait aucun point d’eau à l’étage, c’est un système différent : il fonctionne comme un lave-main classique. On ouvre le robinet quand on veut pour tirer de l’eau. Si c’est juste après avoir tiré la chasse d’eau (la plupart du temps), alors l’eau est recyclée dans le réservoir de la chasse d’eau. Sinon, le trop plein s’écoule classiquement (à ce moment, on ne recycle pas l’eau, mais cela nous est utile uniquement de temps en temps, par exemple pour tirer un verre d’eau ou avant, quand il fallait parfois changer un bébé au milieu de la nuit…).

P1130920Bien entendu, écologiquement, le mieux, ce serait de ne pas utiliser d’eau du robinet pour la chasse d’eau, mais comme nous n’avons pas fait construire notre maison, ni les toilettes sèches ni la récupération d’eau de pluie pour les toilettes n’était facilement envisageables chez nous.

La dernière chambre !

Voilà un moment que l’on n’a pas donné de nouvelles de l’avancement des travaux dans la maison… il faut dire qu’il y a eu des hésitations, des délais, des avancées, de longues pauses,  d’autres priorités, parfois un peu de découragement mais aussi de sacrés coups de main et grandes satisfactions.

Pour faire une troisième chambre à l’étage, il y avait le choix :
– monter deux cloisons dans ce qui nous sert actuellement d’espace mezzanine en haut de l’escalier, comme c’était prévu initialement
– séparer notre (très grande) chambre en deux,
– peindre la future salle d’eau et poser un revêtement de sol ou carreler, afin d’y faire une petite chambre de bébé (provisoirement)

Le grand optimisme de Rémi (« on va déjà faire deux chambres et on verra plus tard pour en faire une 3ème pour un éventuel futur enfant« …) ayant été rattrapé par le temps qui file si vite (le 2ème enfant avait plus de 6 mois et partageait encore notre chambre, ce qui était parfait au début, mais est devenu plus délicat avec le sevrage…), il a bien fallu choisir une des options et s’y attaquer.

Personnellement (Mélanie), après quelques années de travaux, j’étais découragée à l’avance dès que j’entendais parler de nouveaux chantiers dans la maison. (Pour ma défense, depuis notre emménagement, près de 3 ans auparavant, le contexte était composé d’un enchaînement de grossesses/allaitements/bébé+enfant-en-bas-âge/boulot/recherche-de-boulot/grand-jardin/terrain-à-entretenir/reprise-d’études/grande-fatigue pour nous 2… sans réels moments pour les loisirs, les sorties, les vacances ou le repos). J’aurais donc opté pour une solution très simple (mettre les filles dans la même chambre), voire simpliste (un ou deux week-end pour aménager une petite chambre provisoire), et aviser plus tard, lorsque l’on aurait du temps pour souffler, des nuits complètes assurées, moins de couches à changer, un budget stabilisé (sans l’ombre du chômage…).

Mais Rémi, toujours optimiste malgré le travail de forçat déjà effectué (et les nuits pas vraiment plus longues…), se disait au contraire, qu’il devrait profiter de la période de chômage qui s’annonçait, pour s’attaquer à un projet d’envergure et faire un choix encore plus ambitieux : agrandir la surface habitable de la maison. Et puis il faut dire qu’à l’époque, ni lui ni moi ne savait ce que j’avais (à part me sentir découragée par mes douleurs permanentes), il ne s’attendait donc pas à ce que l’année suivante soit encore plus fatigante…

Et chez nous, justement, il y avait une solution ambitieuse qui était envisageable : réaliser un solivage à mi-hauteur du garage afin d’y poser un plancher, et d’aménager une pièce au-dessus. Puisque c’était Rémi qui allait s’y coller, en grande partie du moins, c’est sa solution qui fut adoptée. Cela a pris un peu plus de temps que prévu (car la fatigue et le découragement l’ont gagné peu après moi… il faut croire que c’est contagieux), mais avec un très beau résultat au final, puisqu’ Anouk a eu une très belle (et très grande) chambre pour ses deux ans, sans sacrifier aucune des autres grandes pièces de l’étage.

Trêve de bavardage, voici un petit retour en arrière sur quelques grandes étapes, avec quelques images du chantier :

1Octobre 2014 : Rémi obtient sa licence haut la main et se retrouve au chômage ; avec l’aide précieuse de Bernard, en 2 jours, il réalise le solivage.

2Fin 2014/début 2015 : sur chaque solive, il faut clouer des bandes de phaltex (fibre de bois), avant d’y visser des panneaux d’OSB, en prenant soin de laisser une ouverture pour monter les matériaux (l’accès initial à l’étage se faisait par le garage).

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Vue du haut, en plongée sur le garage… les dernières plaques de BA13 prêtes à être hissées.

34a4dPassage des gaines et fils électriques. Ensuite, isolation, placage et bandes de plâtre n’ont pas été faits par nous seuls cette fois (trop de travaux, c’était trop de travaux, même pour le courageux téméraire…).

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Janvier 2016, après un CCD de 6 mois sur Caen, rebelote…
Mais le chômage a tout de même un « avantage collatéral » (il faut bien voir les choses ainsi) : il laisse du temps  : et cette fois-ci, Rémi est super motivé pour poncer, peindre, enduire de chaux… travailler, et travailler, tout en m’aidant beaucoup avec les filles et la maison (et en s’épuisant de nouveau… car en même temps, bien sûr, il faut chercher du boulot et essayer de faire vivre son auto-entreprise).7

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Visite de la future chambre dans les bras de papa, le héros…

Jean est venu aider à installer le chauffage central. Romain et Florian, les deux amis (géants), sont venus prêter main forte deux jours d’affilée pour isoler par dessous (entre les solives) et pour plaquer le plafond du garage.

Février : pose de liège (isolation thermique et phonique), pause bienvenue pour profiter un peu des vacances à la maison

9Mars : pose, latte à latte, de parquet massif, puis passage à l’huile de lin et térébenthine. Pendant quelques jours, il faut ventiler la chambre avant d’aller y dormir, ce qui n’empêche pas de commencer à se l’approprier et investir les lieux…

DSC_0401DSC_0402DSC_0404Quand il ne reste qu’à mettre un peu de couleur sur la porte et monter une armoire (trouvée sur le bon coin comme tous les meubles qui sont chez nous, à l’exception de ceux que nous avons récupéré dans les encombrants…), c’est bon signe !

  

Anouk a une très jolie chambre (plus lumineuse que celle d’Iris, mais Iris a beaucoup investit la sienne et n’a pas du tout envie d’en changer). Nous allons récupérer notre chambre, que l’on n’avait finalement pas encore vraiment investie. Et puis du coup, nous aurons bien vite une super mezzanine-pièce à musique-salon-chambre d’amis !

Tout l’étage est aménagé, après 4 ans, le plus gros des travaux est bouclé (bien sûr, il reste plein de petites choses à faire, des finitions, des dizaines de mètres de plinthes à poser, de tuyaux à peindre, et même… déjà beaucoup trop de nouveaux projets… mais rien d’urgent !).

Nous allons essayer de prendre de jolies photos pour vous faire visiter, au fur et à mesure…

Badigeons à la chaux

A l’étage, tous les murs seront blancs… l’idée de Rémi est que l’on pourra toujours modifier par la suite, même si Mélanie aurait bien mis des couleurs, au moins dans la chambre d’Iris… mais comme justement la chambre d’Iris n’était pas très lumineuse, il fallait bien reconnaitre que l’idée du blanc était, elle, parfaitement lumineuse.

Nous allions acheter de la peinture blanche, lorsqu’en pleine conversation avec des amis (Francis et Irma, qui ont fraîchement blanchi leur séjour à la chaux), nous nous sommes rappelés qu’à l’origine, nous avions envie de mettre quelque chose de plus « sain » sur les murs, pourquoi pas de la chaux… nous voilà donc partis à la recherche d’informations sur les badigeons à la chaux, à faire des tests en tout genre… sauf que, directement sur le placo, ce n’est pas l’idéal, la chaux.

Notre solution en demi-teinte : sous-couches de peinture classique, le badigeon de chaux vient remplacer la peinture de finition. Alors, comme nous n’avons pas trouvé beaucoup d’informations sur internet, voilà notre bilan :

– tout d’abord, c’est vraiment très économique, comparé à de la peinture : un sac de chaux de 15 kg coûte environ 5 euros et permet de préparer 30 litres de badigeon ! On a simplement ajouté du sel d’alun (acheté en droguerie), qui permet de ne pas avoir de trace blanche lorsqu’on passe les mains sur les murs (c’est plus pratique !)

– recette : 1 kg de chaux + 50 g de sel d’alun + 2 litres d’eau
(le tout bien mélangé, laissé reposer puis mélangé avant l’application)

brosse chaux  brossage chaux

– c’est rapide à appliquer (à l’aide d’une brosse large) car on le fait avec des gestes aléatoires : pas besoin de faire des couches bien croisées comme avec le rouleau de peinture… c’est un peu moins pratique en sous-pente car la chaux coule moins vers la base du pinceau, mais cela reste facile et rapide à appliquer, car ça ne sèche pas (donc ne colle pas), même lorsqu’il fait très chaud

mur chaux

– lorsque le mur est encore humide, comme sur les photos, cela donne une drôle d’impression, mais tout s’estompe au séchage et cela donne au final un bel effet, très discret en blanc, mais tout de même présent avec les jeux de lumière, et cela cache certainement un peu plus les éventuels défauts de ponçage.

mur chaux humide

Et puis, si on en a marre du blanc, on pourra toujours y ajouter des pigments, à superposer couche après couche… Le vrai bilan sera à faire dans quelques années d’utilisation quotidienne.

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