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Mots d’enfant…

Pour les 4 ans d’Iris, voici un petit florilège d’expressions notées cette année…

Les compréhensions très personnelles

Maman , tu as vu comme il est joli le poisson que j’ai colorié à l’école ? En plus, il s’appelle Avril ! … Si, c’est la maîtresse qui l’a dit !

Pourquoi ça s’appelle un croque-monsieur ? (…) Mais non, le mien, c’est un croque-fille.

Et pourquoi il y a de la colle dans le cidre ? Alcool… ? Ah, et c’est pas pour les enfants quand il y a de la colle dedans ?

Le rouleau à patates (pour étaler les pâtes à tarte, bien sûr!)

Le bac à cine… (le petit bac, c’est à dire… la bassine)

Je mets un coussin par terre, c’est pour « au caillou » je tombe du canapé, tu vois ?

La « monte en l’air » (une montgolfière, très justement renommée pour l’occasion)

 

Un mot pour un autre…

Ah non, moi je n’en veux pas, je n’aime pas le brouillon, ce n’est pas bon. (brugnon)
Moi, pour aller à ton travail, j’emmène ma trousse et une feuille de brouillard. (brouillon)

« Maman, vite, Anouk elle s’envole, là, elle s’envole ! » « Mais non, Iris, elle ne s’envole pas ! » « Mais si, regarde, elle part vite, vite, elle s’envole ! » « Ah, elle s’échappe, tu veux dire ? » « Oui, elle s’échappe, la coquine ! » (ouf !)

 

Représentations enfantines…

Maman, tu sais, un jour, j’aimerais bien aller chez eux, là. En montrant la page d’un livre de la bibliothèque (Le papa qui avait 10 enfants) que je lui lisais… forcément, une famille avec 10 copains dans la baignoire pour prendre le bain, ça doit être sympa en vrai !

« Quand on va aller à la plage avec la maîtresse, je crois qu’on va voir des poissons. »
« Oui, c’est possible, si vous avez de la chance, mais tu sais, dans les rochers, on voit surtout des petits crabes, des moules, des anémones… »
« Ah, d’accord… alors moi demain, je vais voir des crabes, des poissons, et puis des baleines aussi. »

Baie de Somme

Juillet 2015, Baie de Somme

Oh, regardez, là, une lune par terre !

St Jouin

Février 2016, tempête sur la côte d’albâtre…

Les représentations sont tenaces… car 6 mois après « Pourquoi les gens ils ont des cerfs-volants ? …Moi je voudrais bien attraper une lune… »

Tu sais, les nuages, dans leur ventre, et bah ils ont de la pluie.

Maman, pourquoi t’as un trou de mémoire ? (…) Fais voir ! Mais il est où, hein, ton trou de mémoire ? Je veux le voir moi….

Mais si une vache a mal à sa patte ou à son œil, on peut l’emmener chez le docteur, hein ?

(à une amie enceinte)
« Mais  tu as le droit de manger ? »
« Mais bien sûr, il faut manger, et puis il faut aussi nourrir le bébé ! »
« Mais si tu manges, tu vas le salir ! » …???
(pour Iris, le ventre ne semble être qu’une seule et même grande poche où le bébé risquerait donc bel et bien de recevoir le contenu du repas directement sur la tête !)

Beignets de fleurs

L’été est passé, ou presque, mais nous avons envie de garder en mémoire quelques petits bonheurs ensoleillés, des plaisirs simples qui ont été appréciés par les filles. L’un de ceux qui a ravi Iris était d’apprendre voir que l’on pouvait cueillir dans le potager non pas des fruits ou des légumes, mais pour changer, des fleurs… Cette idée lui plaisait bien, et l’idée de les manger lui semblait saugrenue, car c’étaient de très grandes fleurs.

Comme les célèbres beignets de fleurs de courgettes, nous avons testé les beignets de fleurs de petits marrons (pardon, potimarrons, mais j’aime toujours les erreurs poétiques d’Iris). Nous avons choisi les fleurs mâles (sans fruit en formation sur la tige), pour ne pas nous priver des délicieuses purées aux parfums de châtaignes. Nous avons également fait attention à bien laisser quelques fleurs mâles pour laisser le soin aux insectes pollinisateurs de féconder les fleurs femelles. Il faut cueillir les fleurs de courges avant midi, car elles fanent dès le premier jour.

Nous avons choisi la recette la plus simple, aux parfums du sud : ôter la tige avec le pistil, laver les fleurs, puis les tremper dans un œuf additionné d’eau de d’une cuillère de farine, avant de faire revenir dans de l’huile d’olive. Un délice, doux, subtile, fin…

  

Et quelques images de plus, juste pour le plaisir, car ce sont de jolies photos colorées et joyeuses : « non maman, là j’ai pas envie de sourire sur la photo, alors tu ne prends que les fleurs » (le tout avec, bien entendu, un énorme sourire caché juste derrière le bouquet !).

Mots d’enfant…

Parce qu’il y a des jours où l’on a envie de publier des petits riens légers, de graver des mots qui nous ont fait sourire, tout simplement de jolis instants à savourer encore, pour ne pas les oublier…

Voici donc quelques paroles d’Iris, toutes dans le désordre, mais notées depuis plusieurs mois au fur et à mesure de ses découvertes langagières…

Il y a les « défauts » de prononciations, charmants et amusants…

Chez nous il y a de drôles d’arbres dans les haies, car en automne « Madmasouelle » Iris ramasse dessous des « nasouettes », et en laisse quelques-unes aux écureuils tout de même… (quelle drôle de langue que la nôtre pleine de diphtongues imprononçables…).

A l’école, pour la photo de classe, on dit tous « Ouh Titi ! »… « Mais non, pas Ouistiti ! Ouh Titi, je te dis, c’est la maîtresse qui l’a dit… On dit Ouh Titi ! »

ou pas si charmants…

« Maman, tu merdes ! »  « Pardon ?? »  « Mais j’y arrive pas toute seule, maman, tu peux m’aider s’il te plaît ? » « Ah, mais oui, bien sûr Iris, je vais t’aider… (ouf !)« 

oui, parfois, on ne se comprend vraiment pas bien…

« Iris, c’est toi qui va aller mettre l’enveloppe dans la boîte aux lettres jaunes ? »
« Mais non papa, je suis trop grosse, je ne rentre pas dedans, voyons… »

Il y a les erreurs qui reviennent, récurrentes et amusantes…

notre préférée : « Papy-de-moi » ( « Papy Benoît » )

…et celles qui surprennent sur le coup :

« Non, maman ce n’est pas un potimarron, c’est un gros marron, tu vois bien ! »

« Papa, tu peux me barbouiller ? Maman elle a dit que j’avais du yaourt sur la figure. »

« Pourquoi il mousse, le ciel, dis Papa ? » (nuages… traces laissées par les avions… )

« Moi aussi je veux de la rhubarbe comme toi Papa ». (Iris, mangeant sa viande et voulant imiter son papa qui se sert de la moutarde)

Et puis il y a les anecdotes rigolotes

« Maman, pour le gâteau au chocolat, il ne faut pas mettre cet œuf là, tout blanc, on met un œuf au chocolat, comme celui-là, c’est mieux ! » (bon, c’était peu après Pâques, ceci explique peut-être cela… vive les œufs de ferme aux teintes différentes !)

« Que va-t-on offrir comme cadeau à Papa, pour son anniversaire ? » « Un cadeau bleu ! » « …D’accord, on mettra du papier bleu autour, si tu veux, mais que va-t-on mettre dedans ? » « Mais un cadeau bleu, voyons, maman ! » … Cela a duré 2 jours, a failli se transformer en cadeau-petit-pot-de-paillettes-bleues par manque de bleu inspirant dans les rayons… Jusqu’à ce que, à la caisse du magasin, après avoir trouvé un (vrai) cadeau, Iris ait la révélation « Maman, il est là le cadeau de papa, regarde ! »… Un joli rouleau de papier cadeau… bleu, bien sûr !

 « Iris, tu te souviens, lorsqu’on a vu la maman de Juliette, elle attendait un bébé, il était dans son ventre. Et bien, ça y est, le bébé est né, c’est une petite fille. Donc maintenant Juliette a une petite sœur… » « Ah bon… comme Anouk et moi ? » « Oui, exactement. » « Et donc la petite fille elle était dans le ventre de sa maman, et maintenant elle est née ? » « Oui, c’est ça, elle s’appelle Charlotte. » « D’accord… Pourquoi c’est les mamans qui ont un bébé dans le ventre ? … Mais… Et les papas, ils ont les petits garçons dans leur ventre  alors ? »…   Et oui, les familles qui n’ont que des filles, c’est rigolo ! (et ça va de paire avec la question « Maman, c’est qui mon frère à moi alors ? »)

« Maman, le soleil il va bientôt se coucher là. » « Euh, non Iris, c’est le matin, ça ne fait pas très longtemps qu’il est levé, et puis il est caché derrière les nuages, c’est pour cela qu’il ne brille pas encore très fort ». … « Maman, tu sais, je crois qu’aujourd’hui, le soleil, il n’est pas très en forme… » « Tu crois ? » « Oui… Peut-être que c’est parce qu’il n’aime pas les légumes… » (Oui, cet hiver, on a dit a Iris qu’il était important de manger des fruits et légumes, pleins de bonnes vitamines pour ne pas trop tomber malade…).

« On va aller préparer le potager, car on va bientôt pouvoir semer des petits pois ». « Des petits pois ? » « Mais oui, tu sais, comme dans le plat que papa a préparé hier. Tu as aimé ? » « Oui ! » « On va en planter dans le jardin pour en avoir à manger bientôt. » « D’accord. Mais moi j’aime aussi les pâtes. Alors on va en faire pousser dans le jardin, des pâtes, hein ? »

« Là je crois que je va en lire encore un peu mais après je va arrêter parce que il faudra que je les range après, hein ? Peut-être 2 ou 3… ça va 2 ou 3 ? Comme ça ? Parce que sinon je va être trop fatiguée. »