Voilà un moment que l’on n’a pas donné de nouvelles de l’avancement des travaux dans la maison… il faut dire qu’il y a eu des hésitations, des délais, des avancées, de longues pauses, d’autres priorités, parfois un peu de découragement mais aussi de sacrés coups de main et grandes satisfactions.
Pour faire une troisième chambre à l’étage, il y avait le choix :
– monter deux cloisons dans ce qui nous sert actuellement d’espace mezzanine en haut de l’escalier, comme c’était prévu initialement
– séparer notre (très grande) chambre en deux,
– peindre la future salle d’eau et poser un revêtement de sol ou carreler, afin d’y faire une petite chambre de bébé (provisoirement)
…
Le grand optimisme de Rémi (« on va déjà faire deux chambres et on verra plus tard pour en faire une 3ème pour un éventuel futur enfant« …) ayant été rattrapé par le temps qui file si vite (le 2ème enfant avait plus de 6 mois et partageait encore notre chambre, ce qui était parfait au début, mais est devenu plus délicat avec le sevrage…), il a bien fallu choisir une des options et s’y attaquer.
Personnellement (Mélanie), après quelques années de travaux, j’étais découragée à l’avance dès que j’entendais parler de nouveaux chantiers dans la maison. (Pour ma défense, depuis notre emménagement, près de 3 ans auparavant, le contexte était composé d’un enchaînement de grossesses/allaitements/bébé+enfant-en-bas-âge/boulot/recherche-de-boulot/grand-jardin/terrain-à-entretenir/reprise-d’études/grande-fatigue pour nous 2… sans réels moments pour les loisirs, les sorties, les vacances ou le repos). J’aurais donc opté pour une solution très simple (mettre les filles dans la même chambre), voire simpliste (un ou deux week-end pour aménager une petite chambre provisoire), et aviser plus tard, lorsque l’on aurait du temps pour souffler, des nuits complètes assurées, moins de couches à changer, un budget stabilisé (sans l’ombre du chômage…).
Mais Rémi, toujours optimiste malgré le travail de forçat déjà effectué (et les nuits pas vraiment plus longues…), se disait au contraire, qu’il devrait profiter de la période de chômage qui s’annonçait, pour s’attaquer à un projet d’envergure et faire un choix encore plus ambitieux : agrandir la surface habitable de la maison. Et puis il faut dire qu’à l’époque, ni lui ni moi ne savait ce que j’avais (à part me sentir découragée par mes douleurs permanentes), il ne s’attendait donc pas à ce que l’année suivante soit encore plus fatigante…
Et chez nous, justement, il y avait une solution ambitieuse qui était envisageable : réaliser un solivage à mi-hauteur du garage afin d’y poser un plancher, et d’aménager une pièce au-dessus. Puisque c’était Rémi qui allait s’y coller, en grande partie du moins, c’est sa solution qui fut adoptée. Cela a pris un peu plus de temps que prévu (car la fatigue et le découragement l’ont gagné peu après moi… il faut croire que c’est contagieux), mais avec un très beau résultat au final, puisqu’ Anouk a eu une très belle (et très grande) chambre pour ses deux ans, sans sacrifier aucune des autres grandes pièces de l’étage.
Trêve de bavardage, voici un petit retour en arrière sur quelques grandes étapes, avec quelques images du chantier :
Octobre 2014 : Rémi obtient sa licence haut la main et se retrouve au chômage ; avec l’aide précieuse de Bernard, en 2 jours, il réalise le solivage.
Fin 2014/début 2015 : sur chaque solive, il faut clouer des bandes de phaltex (fibre de bois), avant d’y visser des panneaux d’OSB, en prenant soin de laisser une ouverture pour monter les matériaux (l’accès initial à l’étage se faisait par le garage).
Passage des gaines et fils électriques. Ensuite, isolation, placage et bandes de plâtre n’ont pas été faits par nous seuls cette fois (trop de travaux, c’était trop de travaux, même pour le courageux téméraire…).
Janvier 2016, après un CCD de 6 mois sur Caen, rebelote…
Mais le chômage a tout de même un « avantage collatéral » (il faut bien voir les choses ainsi) : il laisse du temps : et cette fois-ci, Rémi est super motivé pour poncer, peindre, enduire de chaux… travailler, et travailler, tout en m’aidant beaucoup avec les filles et la maison (et en s’épuisant de nouveau… car en même temps, bien sûr, il faut chercher du boulot et essayer de faire vivre son auto-entreprise).
Jean est venu aider à installer le chauffage central. Romain et Florian, les deux amis (géants), sont venus prêter main forte deux jours d’affilée pour isoler par dessous (entre les solives) et pour plaquer le plafond du garage.
Février : pose de liège (isolation thermique et phonique), pause bienvenue pour profiter un peu des vacances à la maison
Mars : pose, latte à latte, de parquet massif, puis passage à l’huile de lin et térébenthine. Pendant quelques jours, il faut ventiler la chambre avant d’aller y dormir, ce qui n’empêche pas de commencer à se l’approprier et investir les lieux…
Quand il ne reste qu’à mettre un peu de couleur sur la porte et monter une armoire (trouvée sur le bon coin comme tous les meubles qui sont chez nous, à l’exception de ceux que nous avons récupéré dans les encombrants…), c’est bon signe !
Anouk a une très jolie chambre (plus lumineuse que celle d’Iris, mais Iris a beaucoup investit la sienne et n’a pas du tout envie d’en changer). Nous allons récupérer notre chambre, que l’on n’avait finalement pas encore vraiment investie. Et puis du coup, nous aurons bien vite une super mezzanine-pièce à musique-salon-chambre d’amis !
Tout l’étage est aménagé, après 4 ans, le plus gros des travaux est bouclé (bien sûr, il reste plein de petites choses à faire, des finitions, des dizaines de mètres de plinthes à poser, de tuyaux à peindre, et même… déjà beaucoup trop de nouveaux projets… mais rien d’urgent !).
Nous allons essayer de prendre de jolies photos pour vous faire visiter, au fur et à mesure…