Archives de catégorie : Jardin et potager…

Récolter des graines

On me demande souvent comment je fais pour récolter les semences pour mes fleurs ou légumes annuels.

De manière générale c’est très simple : semer, laisser pousser, fleurir, butiner, faner… attendre que les graines se forment, sèchent, et soient prêtes à se ressemer, et seulement à ce moment, en prélever une partie ! Le seul secret que je peux partager avec vous : patience, et observation, comme pour toute opération de jardinage, je crois.

Les points les plus délicats sont sans doute, les premières fois, de repérer où et  à quel moment les graines sont prêtes, voire à quoi elles ressemblent. Certaines plantes nous aident beaucoup : il suffit de les secouer, et on entend les graines sèches qui s’agitent à l’intérieur (ancolie, coquelicot, nigelle…)

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Les ancolies ne fleurissent pas longtemps mais donnent vite des graines. Récolter (et secouer pour semer dès l’été).

Récolter ses graines ne convient pas à tout le monde, car il faut accepter de laisser des fleurs fanées dans le jardin (on ne peut donc pas tout couper pour les bouquets, il faut penser à laisser un ou deux légumes dans le potager sans les récolter au même moment que les autres… ni évacuer tout ce qui n’est plus en pleine floraison, comme on le voit souvent dans les espaces verts de nombreuses communes).

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Les graines d’aneth sont mûres lorsqu’elles s’affinent et foncent, elles sont prêtes à tomber alors qu’on les effleure.

Pour ne pas avoir de surprise, cela peut être une bonne idée de mettre des étiquettes dans le jardin, car on ne reconnaît pas toujours la plante en fin de saison (un radis en graines peut devenir une plante assez grande !).

De manière générale, former des graines épuise la plante, il n’est donc pas recommandé de laisser monter en graine des plantes vivaces, qui sont plus simples à multiplier au niveau des pieds : par exemple on coupe une inflorescence de rhubarbe dès son apparition pour favoriser la formation de feuillage, on coupe également les fleurs des plantes à bulbe après leur floraison (jonquilles, tulipes, glaïeuls, etc.) en ne laissant que les feuilles pour que la plante prospère à la saison suivante. Et on divise ensuite le pied de rhubarbe, ou les bulbes. Certaines plantes sont longues et difficiles à faire repartir à partir de graines, comme le delphinium, on peut alors essayer, ou préférer rabattre après la première floraison, afin de favoriser une seconde floraison, et diviser en repiquant des pieds directement, de même qu’on multipliera les fraisiers grâce aux stolons et non aux graines.

L’objectif n’est pas non plus de récolter le maximum de graines pour les plantes annuelles, on peut couper régulièrement quelques fleurs (pour les bouquets ou juste fanées), car fabriquer trop de graines limite souvent la floraison, qui pourrait sinon se prolonger plus longtemps.

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Ce qui n’est pas le cas du cosmos, qui fleurira jusqu’aux premières gelées.

D’autres encore s’hybrident très facilement, et récolter des graines ne donne pas d’assurance sur la descendance, comme les courges… si comme nous vous cultivez courgettes, potirons, concombres, courges butternut, etc. Leurs graines pourront avoir différentes qualités, et ce sera alors la surprise (comme un pied de courgettes censée être non coureuse mais qui s’étend bientôt sur 8 mètres, oui, oui !). Il faut donc être vigilant, surtout si l’on cultive des variétés non comestibles (coloquintes, calebasses…), ou préférer acheter graines ou plants à repiquer.

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Encore trop tôt pour ce tournesol, dont il faudra « supporter » la vue, même fané, encore quelques mois pour attirer les mésanges lorsque ses graines seront mûres et que l’hiver arrivera.

Voici quelques exemples de plantes se prêtant facilement à la récolte de leurs graines et que nous cultivons et distribuons facilement d’années en année :

  • ancolies, bourrache, capucines, coquelicots et divers pavots, cosmos, lin, nigelles, œillets d’Inde, œillets, soucis, tournesol…
  • aneth, ciboulette, mélisse, persil…
  • petit pois, haricots, haricot d’Espagne, tomates (mais sans serre, en Normandie nous préférons acheter les plants à mes élèves, en même temps que les courges et aubergines)
  • penser à laisser monter en graine un ou deux légume volontairement (ou bien une salade que l’on n’a pas récolté à temps !) : laitues, roquette, carotte (loin des carottes sauvages pour éviter l’hybridation), radis, oignon, poireau, ciboule…

Penser que tout laisser monter en graine réserve des surprises : des salades et du persil repoussent un peu n’importe où au printemps… Mais qu’il faut penser à amender pour ne pas épuiser la terre du potager (sauf dans le cas des haricots, pois, etc. qui servent en même temps d’engrais vert, cela aurait été dommage d’arracher les pieds !).

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Les derniers petits pois oubliés sur le rang clairsemés trouveront une bien belle utilité.

On peut donc choisir sa technique : prendre une vieille enveloppe et secouer au dessus pour récolter, ou encore cueillir tout le pied, accrocher tête en bas et laisser un sac en papier au dessous pour accueillir les graines qui vont tomber. On peut également tout mélanger, semer à la volée et avoir un joyeux mélange coloré l’année d’après, où l’on découvrira, un peu surpris, des radis et de la salade au milieu des fleurs !

Laisser une partie des graines sur les plantes permet que les semis se refassent naturellement, et permet également de favoriser la biodiversité au jardin : les oiseaux apprécieront les graines au début de l’hiver, les chardonnerets seront particulièrement friands des graines de cosmos. On peut également choisir de couper les tournesols avant que les graines ne tombent au sol, pour les remettre dehors au cœur de l’hiver, comme mangeoire à oiseau naturelle.

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Plus besoin de laisser fleurir les chardons pour observer des chardonnerets, ces graines de cosmos les raviront.

Pour la conservation, il faut d’abord vérifier que les graines sont bien sèches (de préférence, récolter par temps sec, en ce moment c’est idéal chez nous pour l’aneth, les soucis, les œillet, les bleuets, les roses trémières…), en les laissant étalées (ce qui permet aussi de vérifier que l’on n’a pas embarqué de petit insecte avec !).

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Une partie de la récolte du jour, les eschscholtzia seront vite mis dans une enveloppe car ils expulsent leurs graines !

Penser à étiqueter les sachets (espèce, année de récolte) et à conserver dans un endroit sec, tempéré et de préférence à l’abri de la lumière (dans des sachets en papier ou dans les sachets de graines du commerce).

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Mon sachet de graines d’aneth se remplit bien plus qu’il ne se vide, depuis des années…

Ensuite, on peut distribuer des graines aux voisins et amis, en troquer dans une grainothèque ou par la poste sur un site comme echangedegraine, fournir les professeurs des écoles et de S.V.T du coin pour les expériences de germination des élèves (qui repartiront, ravis, avec des plants chez eux), les mettre dans le pain ou les plats (graines de lin, tournesol, pavot… attention aux variétés et au stockage, et éviter les mélanges !!), ou encore les semer au hasard de nos balades…

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Patience, les graines de coriandre grossissent bien… mais elles sont encore trop vertes !

Et il faut également penser à ouvrir l’œil lors des promenades, car il n’est pas rare de trouver des graines que l’on n’a pas dans son jardin ! Les enfants adorent récolter des pommes de pins avec les graines qui en tombent, des glands, des samares d’érable… ils adorent les planter et les voir germer, tout comme les noyaux de pêche de vigne, d’avocat, de litchi, les pépins de citron… (Certains graines sont toxiques, comme les nielles des blés, veiller à bien se laver les mains et les mettre hors de porter des enfants). Moi, en balade, je me permets souvent de récolter (ou piquer…) de petits échantillons, et c’est alors la surprise au printemps suivant…

Et chez vous, quelles variétés de graines récoltez-vous ?

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Un bac étagé pour les plantes aromatiques

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Les plantes aromatiques sous la fenêtre de la cuisine, c’est très inspirant pour cuisiner, c’est très motivant pour aller en chercher un petit bouquet malgré la pluie battante ou le froid glacial (ou bien entendu, la canicule étouffante !).

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Le bac, investi avant d’être terminé… Mélisse, basilic pourpre et sauge ananas étaient pressés ! Où bien était-ce nous ?

Avec tous les matériaux de travaux et granulés achetés pour le poêle, nous sommes bien fournis en palettes. L’idée de Rémi était donc de construire, avec des palettes non traitées, un grand bac potager pour mettre quelques plantes aromatiques et officinales, dans un petit coin peu pratique à tondre, près de la terrasse… Mais certaines plantes aiment l’humidité et la fraîcheur alors que celles originaires de régions plus chaudes et sèches ont d’autres besoins.

bac aromatiquesAprès réflexion, pour Mélanie, il fallait donc faire deux bacs en un seul : un orienté vers le sud, surélevé (et donc plus sec), un second, plus bas (pour l’ombre), au nord du premier. Et pour les plantes qui poussent sur des terrains pauvres et secs, comme les herbes de la garrigue provençale, un bon tas de caillou recouvert d’un minimum de terre ferait l’affaire.

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 Aucun soucis pour Rémi, l’affaire fut donc entendue, et le bac réalisé. Des séparations calées sur celles de l’ancienne palette ont été ajoutées pour limiter les plantes les plus envahissantes (rhizomes de la menthe, marcottage de la sauge…).

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Au début, le bac paraît très grand… et bientôt, il sera bien rempli…

Finalement, le bac des plantes aromatiques a vu le jour au début de l’été. Pour cette année, il ne contient pas exclusivement des plantes aromatiques et officinales, car certaines seront bouturées ou déplacées plus tard. L’espace libre a donc vite été comblé par quelques pieds de tomates et lobélia ainsi qu’un plant d’ipomée verte (patates douces), en attendant l’arrivée d’y repiquer les boutures et marcotages des autres plants (sauge officinale, romarin…).

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Les semis réalisés sur place : aneth, persil frisé et coriandre.

Les plants repiqués : origan, thym, sauge ananas, différents basilics, mélisse, ciboulette, estragon véritable, immortelle d’Italie et persil plat.

Bouture en cours : romarin.

Celle qui s’est invitée toute seule : la menthe douce, qui poussait à côté, a fait preuve d’autonomie et est passée par dessous pour s’installer dans le bac.

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Au final :

– en hauteur, plein sud et sur les cailloux : lavande, thym, immortelle d’Italie (plante à curry)…

– en hauteur, plein sud : estragon, thym citronné, origan…

– en bas, plus ombragé et humide : menthe, persils…

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Et les plantes qui ne sont pas très exigeantes, à mettre où bon nous semble : aneth, romarin, sauge, mélisse, coriandre, géranium citron vert…

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La patate douce, dont le feuillage est retombant,a été plantée en haut, et elle sera plus facile à récolter dans le bac.

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Voyez-vous la poule rousse qui aime se cacher derrière les plants de tomate ?

Nous avons paillé le dessus pour éviter l’évaporation, plus importante en bacs et pots qu’en pleine terre.

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L’aneth commence à défleurir, les graines commencent à se former.

Et depuis, à nous les les pestos, les omelettes vertes et les sauces en tous genres, encore plus qu’avant, et les aromates dans tous les plats…

Les coccinelles du jardin des plantes

P1120998Le jardin des plantes de Caen est un chouette lieu, comme de nombreux jardins des plantes d’ailleurs.

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Peu de fleurs en avril, mais les magnolias étaient superbes.

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Et le soleil matinal ne gâchait rien au spectacle.

P1130002Entre verdure et fleurs colorées, le bonheur, comme hors de la ville.

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Les filles ont bien sûr apprécié l’immense bac à sable et les jeux, mais également les escaliers, petits chemins invitant à se cacher, une petite cascade, des bancs invitant à la pause.

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Au cœur de la ville, il est agréable de s’y promener en famille, dans différents espaces, parmi de nombreuses espèces d’arbres et de plantes en tous genres.

P1130022Un sequoia géant de seulement 35m de haut ; il est un tout jeune, il a été planté en 1890.

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On trouve de quoi s’initier à la botanique, même si avril est un peu tôt pour certaines espèces.

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Les serres sont ouvertes au public l’après-midi.

P1130030Mais le matin de bonne heure, au début du printemps, on peut avoir la chance d’y apercevoir quelques animaux. Nous y avons croisé plusieurs oiseaux et même un écureuil.

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L’animal emblématique du jardin des plantes, et qui n’est pas près de décoller, c’est le grand papillon, tantôt fleuri, tantôt recouvert de divers végétaux.

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Et le vendredi matin, entre avril et juillet, le jardin des plantes de Caen offre aux visiteurs qui le souhaitent, des œufs d’auxiliaires pour le jardin : coccinelles et chrysopes.

P1130040Nous sommes donc allés, un vendredi matin, chercher des œufs de coccinelles et de chrysopes pour mettre dans les plantes où nous avions repéré des pucerons (rhubarbe, artichaut, cerisier et pêcher).
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En avril, c’est un peu tôt, il faut de sacrées colonies de pucerons pour nourrir les larves de coccinelles, qui en avalent plusieurs dizaines par jour au cours de leur croissance.

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Les œufs sont regroupés par grappes sur des bandes de papiers, dès qu’ils deviennent noirs et que les petites larves commencent à sortir, il faut les mettre dans une plante envahie de pucerons (elles se nourrissent exclusivement de pucerons).

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Ensuite, ce sont les grands-parents qui ont eu la grande gentillesse de nous en rapporter, et nous avons fait un élevage de coccinelles, avec les conseils de ce site.

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Ensuite, à nous de faire en sorte que le jardin soit le plus accueillant possible pour que ces petits auxiliaires le trouvent à leur goût et s’y reproduisent à leur tour !

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Voyez-vous la larve, déjà bien grande ?

Bouquets printaniers

Le printemps chaotique a été la parfaite excuse pour faire des bouquets…

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photinia, forsythia, charme, tulipes, jonquille, jacinthes

Il a bien fallut relever les branches et les fleurs couchées au sol après les averses et les tempêtes…

P1120986…mais aussi la mise à l’abri avant les giboulées, la grêle et toutes les jolies variétés de précipitations offertes par le ciel pendant la saison (on ne s’est pas limités au crachin normand cette année !).

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lilas, cœur de Marie, trèfle, iris Hollande, marguerite, aconit, stellaire holostée…

Ces quelques exemples, immortalisés pour le plaisir de conserver un souvenir de ces petits plaisirs éphémères…

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menthe douce, muflier, nigelle de Damas, ancolies, aconit…

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delphinium ou pieds d’alouette, pivoines, muflier

Et puis quand dehors c’était froid, sombre et humide, faire ces bouquets entre deux averses nous a apporté un air de printemps, doux et coloré.

Printemps (pluvieux) au jardin

Depuis 3 ans, on se dit (parfois à tour de rôle), que le potager, cela fait vraiment trop de travail et que c’est trop difficile dans les conditions actuelles… et puis comme chaque année, on replonge « on ne fera que le stricte minimum, ce qui pousse tout seul »… et puis on se laisse (un peu trop) prendre au jeu !

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Mais c’est tellement chouette de jardiner !

Jusqu’en avril, les toutes dernières récoltes : quelques panais, carottes, la poirée (qui a bien donné jusqu’en mai, avant de monter en graines).

En mai, les toutes premières récoltes : radis, salades, ciboule, herbes aromatiques, rhubarbe…P1130477

En juin, déjà des saladiers pleins de salades, rhubarbes et fraises… mais aussi des artichauts, des oignons, des petits pois et pois mange-tout…P1130952

Le plaisir de préparer de nouveau des plats maison aux ingrédients tout frais, grâce aux bons œufs et aux récoltes du jardin…P1130837

Crumble de rhubarbe (et pommes côté filles), délicieuse purée de bettes, omelettes vertes variées, soupe d’ortie (on n’a même pas besoin de les cultiver, quelle chance !), feuilles de bettes grillées, radis (et tartines de beurre salé !), salades vertes toutes simples, aux pommes et aux noix, au yaourt et jus d’orange…

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Que serait un verger normand printanier sans ses fleurs de pommier ?

Au printemps, il y a eu de belles promesses pour les mois à venir, des fleurs et des plants qui laissent présager quelques délices, tant au potager qu’au verger…

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Il y a eu aussi des déceptions… les framboises ont manqué de soleil, la rouille grillagée a de nouveau frappé nos poiriers… ne parlons pas des pommes de terre ou des tomates (qui devraient être traitées au cuivre pour avoir une chance d’échapper au mildiou… ou mieux, il nous faudrait une serre pour les tomates !)… il faut dire que c’était assez exceptionnel pour que des oignons et échalotes pourrissent dans la terre et que des haricots refusent de lever en juin !

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les semis ont patienté plus que prévu…

Mais la pluie, la grêle, les tempêtes n’auront pas eu raison de toutes les cultures : les feuillages, la menthe et la rhubarbe ont battu leurs records de croissance.

P1130495Le jardin d’ornement nous a lui aussi réservé de belles surprises, comme chaque année, malgré le chien dent qui progresse… car il faut avouer qu’il nous réclamerait beaucoup plus de temps que ce que nous lui accordons.

P1130499Et là encore, la pluie a eu des avantages collatéraux : une bonne excuse pour cueillir les plus jolies fleurs et les mettre bien à l’abri, dans des bouquets !

La foire aux arbres de Lisieux

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Lisieux n’est pas seulement célèbre pour la basilique de Sainte Thérèse de Lisieux, mais également pour sa foire aux arbres annuelle, qui remonte au Moyen-Âge et attire des pépiniéristes, horticulteurs, promeneurs et jardiniers de tous horizons.

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Notre pépiniériste habituel…

La foire aux arbres regroupe près de 200 exposants, du vendredi au lundi, chaque premier week-end de mars, et pour nous, c’est une institution ou presque, nous y allons chaque année.

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Tout d’abord, j’y allais pour rendre visite à ma collègue, professeur d’horticulture, et mes élèves, volontaires et courageux, pour faire, bien souvent dans le froid, des compositions florales tout en présentant leur travail au public. Ensuite, nous avons pris plaisir à y aller, nous y achetons, presque chaque année, depuis 4 ans, 1 à 2 arbres fruitiers pour notre modeste verger.

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Cette année, nous nous sommes offerts un cerisier et un pommier (et j’ai depuis reçu en cadeau un noyer… cadeau fort apprécié, surtout que la plantation est comprise ! Merci Guillaume, Papa et Rémi !). Et nous avons encore envie d’un cognassier et d’un couple de kiwis… ce sera pour l’année prochaine !

Et si un jour, nous réussissons à débarrasser notre voisinage de la rouille grillagée du poirier, notre verger sera complet (dommage, chez nous, on ne peut pas cultiver d’avocats, d’amandiers, de citronniers… sinon, on aurait encore plein d’idées !)

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Et puis maintenant, Iris tient à y aller chaque fois, car une petite fleur est offerte à toutes les personnes portant un nom de végétal… Elle a généralement droit à une petite pensée, une fois elle a reçu également un sachet de graines pour prairie fleurie, cette année, c’était une primevère de la couleur de son choix !

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Cette année, puisque nous avions des couchsurfeurs bien sympathiques à la maison (venus faire à vélo un petit tour du Calvados malgré la météo), nous en avons profité pour leur faire découvrir l’événement, ainsi qu’un petit coin de la ville : les jolis abords de l’ancienne cathédrale.

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On trouve encore dans Lisieux de nombreux bâtiments et quelques ruelles qui n’ont pas été détruits par les bombardements de la seconde guerre mondiale, notamment des maisons à pan de bois typiques de la région, ainsi que de nombreux anciens bâtiments industriels en brique, telles les nombreuses filatures de la ville.

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Beignets de fleurs

L’été est passé, ou presque, mais nous avons envie de garder en mémoire quelques petits bonheurs ensoleillés, des plaisirs simples qui ont été appréciés par les filles. L’un de ceux qui a ravi Iris était d’apprendre voir que l’on pouvait cueillir dans le potager non pas des fruits ou des légumes, mais pour changer, des fleurs… Cette idée lui plaisait bien, et l’idée de les manger lui semblait saugrenue, car c’étaient de très grandes fleurs.

Comme les célèbres beignets de fleurs de courgettes, nous avons testé les beignets de fleurs de petits marrons (pardon, potimarrons, mais j’aime toujours les erreurs poétiques d’Iris). Nous avons choisi les fleurs mâles (sans fruit en formation sur la tige), pour ne pas nous priver des délicieuses purées aux parfums de châtaignes. Nous avons également fait attention à bien laisser quelques fleurs mâles pour laisser le soin aux insectes pollinisateurs de féconder les fleurs femelles. Il faut cueillir les fleurs de courges avant midi, car elles fanent dès le premier jour.

Nous avons choisi la recette la plus simple, aux parfums du sud : ôter la tige avec le pistil, laver les fleurs, puis les tremper dans un œuf additionné d’eau de d’une cuillère de farine, avant de faire revenir dans de l’huile d’olive. Un délice, doux, subtile, fin…

  

Et quelques images de plus, juste pour le plaisir, car ce sont de jolies photos colorées et joyeuses : « non maman, là j’ai pas envie de sourire sur la photo, alors tu ne prends que les fleurs » (le tout avec, bien entendu, un énorme sourire caché juste derrière le bouquet !).

Au potager cette année…

Le potager 2014 était bien réduit… entre les travaux dans la maison, les études et le mémoire de licence pour Rémi, la grossesse/naissance/tout début de vie pour Anouk, Iris qui n’était encore pas bien grande… On avait fait peu… Mélanie avait dit « moi je verrai bien, je ne m’engage pas pour le moment », Rémi avait dit « mais moi je verrais bien un potager avec ce qui est simple à cultiver et pousse un peu tout seul… des courges ! ». Finalement, on avait cultivé quelques radis, salades, carottes, courgettes… mais peu de choses, et rien pour l’hiver.
Cet hiver, sans poireaux, mâche, panais ou carottes, cela nous a semblé long… Du coup, nous avions d’autant plus hâte de nous mettre à cultiver des légumes dès l’arrivée du printemps. Tout d’abord, Rémi a commencé par retourner le terrain à la bêche… jusqu’à ce que notre voisine, ayant pitié, nous prête un motoculteur. Au fur et à mesure que quelques mètres carrés étaient prêts, c’est Mélanie, régulièrement aidée par Iris, qui prenait le relais.

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En février : nous avons planté les oignons et les échalotes, semé un rang de petits pois.

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En mars, nous avons surveillé, désherbé, biné tout cela, puis paillé et installé un grillage pour que les pois s’y accrochent.

En avril, nous avons semé des rangs de radis de 18 jours mêlés de carottes nantaises, planté des pommes de terre, semé de la roquette, de la laitue de Grenoble, des navets, repiqué les choux-fleurs offerts par notre voisine (qui a une serre) et les pieds d’artichauts de la Marguerite.

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En mai, nous avons semé des haricots Delinel (donnés par la voisine), des panais, du persil tubéreux, des carottes et quelques radis, et des aromatiques au bout des rangs (aneth, persil, coriandre, basilic, faux estragon…). Nous avons aussi repiqué ce que nous avions semé en godets (concombres et potimarrons) ainsi que les plants achetés à la S.E.G.P.A : tomates, betteraves, aubergines, poirée (bettes) et basilic.

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En juin, nous avons repiqué les courgettes (elles étaient trop petites en mai), mais aussi des cornichons, melons (essai), semé des carottes de Colmar pour l’hiver (parsemées de quelques radis).

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En juillet, c’est une gentille mamie qui est venue prendre le relais pour récolter des haricots et repiquer les poireaux (elle avait déjà semé une partie des haricots et les dernières carottes). On avait prévu de semer de nouveau un peu de roquette et de laitues, mais cela n’a pas été fait… maintenant le potager est un peu à l’abandon… nous récoltons tout ce qui arrive et arrosons un petit peu pour ne pas perdre les plantes, mais nous n’en ferons pas plus, tant pis pour cette année qui était si bien partie au printemps, nous verrons l’année prochaine.

DSC_0260Et les récoltes ?
En avril : rhubarbe, ciboule et aromatiques…
En mai : des radis, des saladiers pleins de roquette, de la rhubarbe, quelques navets.
En juin : de magnifiques laitues, de la roquette (vite en profiter avant qu’elle ne monte en graine), quelques superbes fraises (Rémi et Iris les ont paillé patiemment et recouverts d’un filet pour que nous puissions prendre un peu le relai des merles et des limaces…), des petits pois, des pommes de terre, des oignons et échalotes frais, quelques navets, des bolées de framboises, quelques poignées de cerises…
En juillet : cela n’a pas arrêté… courgettes, concombres, haricots, poirées, les premières tomates (marmandes), des kilos d’oignons et échalotes, un second artichaut, des carottes, des cassis…
En août, nous mangeons des légumes du jardin presque chaque jour, nous faisons toutes les purées d’Anouk avec nos récoltes, quel plaisir : carottes, pommes de terre, des kilos de haricots, courgettes, concombres, de belles tomates et de belles aubergines (pour la première fois avec succès !), du basilic à foison, des potimarrons vont arriver bientôt…

DSC_0627C’était donc une excellente idée de ne pas laisser le potager en friche complète l’an dernier, sinon le découragement serait bien vite arrivé lorsqu’il aurait fallu s’y remettre, mais c’était également très raisonnable de ne pas en faire trop, afin que cela ne devienne pas une corvée et reste un plaisir pour nous donner envie de recommencer cette année ! Iris adore jardiner, elle sème, plante, et désherbe ou ramasse des cailloux. Anouk et elle prennent un tel plaisir à l’arrosage (et à la patouille…), qu’elles sont presque déçues lorsqu’il a bien plu ! Et même si on a ralenti grandement le rythme, elles apprécieront sûrement de recommencer bientôt, maintenant qu’elles ont de petits outils.

Pour les grands lecteurs, encore plus de secrets sur la façon dont Mélanie envisage le potager, chez Lathelize : http://lathelize.blogspot.fr

Notre humble Sakura

Durant quelques jours, en avril, la floraison du cerisier nous a réjouis. Une semaine de congés et de beau temps ont permis de prendre des photos quotidiennes (qui ne lui rendent pas justice). Les jours qui ont suivi, plus venteux, nous ont offert un tout aussi joli spectacle : le poétique envol des nombreux pétales. De la neige en avril… promesse de gourmandises en juin.

Même si c’est le cerisier qui est à l’honneur, on peut apercevoir l’évolution du feuillage alentour.

Le printemps a semé des indices

… tout autour de chez nous, et nous prenons plaisir, comme chaque année, à les découvrir.

Les fleurs, nous ont offert leurs éclosions colorées, à tour de rôle : d’abord les quelques perce-neiges, ensuite les crocus, puis les primevères et le romarin, ensuite les jonquilles, puis les jacinthes, les coucous et les tulipes.

Dans les arbres, ce sont les fleurs roses du pêcher qui sont apparues les premières, ensuite l’un des poiriers a fleuri abondamment, puis les cerisiers, et enfin les pommiers…

On retrouve, tôt le matin, souvent par 2, les oiseaux qui s’étaient fait plus discrets cet hiver. Les nichoirs des mésanges sont habités et nous observons les allers-retours depuis la fenêtre.  
  Dans le jardin, on observe le plus souvent : des merles, tourterelles, pinsons, mésanges bleues et charbonnières, grives musiciennes, parfois des pies ou des corbeaux, mais aussi parfois des chardonnerets, rouge-gorges, bouvreuils, bergeronnettes grises…
 

Avec les rayons de soleil, la douceur de certaines journées, les fleurs qui éclosent, on retrouve déjà de nombreux butineurs : bourdons, guêpes, abeilles se relayent autour du romarin… Quelques papillons volètent également, pour le plus grand plaisir d’Iris.

Pas de doute, le printemps est là, malgré les gelées matinales encore quotidiennes cette semaine et les giboulées, averses et pluies en tout genre de ce dernier mois… Et comme nous avons bien de la chance, les vacances nous promettent de belles journées ensoleillées !
Chouette, les travaux au potager pourront avancer, et nous pourrons aller nous promener ! Aujourd’hui, nous avons commencé par le célèbre marché de St Pierre sur Dives, d’où nous avons rapporté 4 nouvelles pensionnaires qui nous ont déjà fait le plaisir de récolter un bel œuf, mais ceci est une autre histoire…