Parce qu’il y a des jours où l’on a envie de publier des petits riens légers, de graver des mots qui nous ont fait sourire, tout simplement de jolis instants à savourer encore, pour ne pas les oublier…
Voici donc quelques paroles d’Iris, toutes dans le désordre, mais notées depuis plusieurs mois au fur et à mesure de ses découvertes langagières…
Il y a les « défauts » de prononciations, charmants et amusants…
Chez nous il y a de drôles d’arbres dans les haies, car en automne « Madmasouelle » Iris ramasse dessous des « nasouettes », et en laisse quelques-unes aux écureuils tout de même… (quelle drôle de langue que la nôtre pleine de diphtongues imprononçables…).
A l’école, pour la photo de classe, on dit tous « Ouh Titi ! »… « Mais non, pas Ouistiti ! Ouh Titi, je te dis, c’est la maîtresse qui l’a dit… On dit Ouh Titi ! »
ou pas si charmants…
« Maman, tu merdes ! » « Pardon ?? » « Mais j’y arrive pas toute seule, maman, tu peux m’aider s’il te plaît ? » « Ah, mais oui, bien sûr Iris, je vais t’aider… (ouf !)«
oui, parfois, on ne se comprend vraiment pas bien…
« Iris, c’est toi qui va aller mettre l’enveloppe dans la boîte aux lettres jaunes ? »
« Mais non papa, je suis trop grosse, je ne rentre pas dedans, voyons… »
Il y a les erreurs qui reviennent, récurrentes et amusantes…
notre préférée : « Papy-de-moi » ( « Papy Benoît » )
…et celles qui surprennent sur le coup :
« Non, maman ce n’est pas un potimarron, c’est un gros marron, tu vois bien ! »
« Papa, tu peux me barbouiller ? Maman elle a dit que j’avais du yaourt sur la figure. »
« Pourquoi il mousse, le ciel, dis Papa ? » (nuages… traces laissées par les avions… )
« Moi aussi je veux de la rhubarbe comme toi Papa ». (Iris, mangeant sa viande et voulant imiter son papa qui se sert de la moutarde)
Et puis il y a les anecdotes rigolotes
« Maman, pour le gâteau au chocolat, il ne faut pas mettre cet œuf là, tout blanc, on met un œuf au chocolat, comme celui-là, c’est mieux ! » (bon, c’était peu après Pâques, ceci explique peut-être cela… vive les œufs de ferme aux teintes différentes !)
« Que va-t-on offrir comme cadeau à Papa, pour son anniversaire ? » « Un cadeau bleu ! » « …D’accord, on mettra du papier bleu autour, si tu veux, mais que va-t-on mettre dedans ? » « Mais un cadeau bleu, voyons, maman ! » … Cela a duré 2 jours, a failli se transformer en cadeau-petit-pot-de-paillettes-bleues par manque de bleu inspirant dans les rayons… Jusqu’à ce que, à la caisse du magasin, après avoir trouvé un (vrai) cadeau, Iris ait la révélation « Maman, il est là le cadeau de papa, regarde ! »… Un joli rouleau de papier cadeau… bleu, bien sûr !
« Iris, tu te souviens, lorsqu’on a vu la maman de Juliette, elle attendait un bébé, il était dans son ventre. Et bien, ça y est, le bébé est né, c’est une petite fille. Donc maintenant Juliette a une petite sœur… » « Ah bon… comme Anouk et moi ? » « Oui, exactement. » « Et donc la petite fille elle était dans le ventre de sa maman, et maintenant elle est née ? » « Oui, c’est ça, elle s’appelle Charlotte. » « D’accord… Pourquoi c’est les mamans qui ont un bébé dans le ventre ? … Mais… Et les papas, ils ont les petits garçons dans leur ventre alors ? »… Et oui, les familles qui n’ont que des filles, c’est rigolo ! (et ça va de paire avec la question « Maman, c’est qui mon frère à moi alors ? »)
« Maman, le soleil il va bientôt se coucher là. » « Euh, non Iris, c’est le matin, ça ne fait pas très longtemps qu’il est levé, et puis il est caché derrière les nuages, c’est pour cela qu’il ne brille pas encore très fort ». … « Maman, tu sais, je crois qu’aujourd’hui, le soleil, il n’est pas très en forme… » « Tu crois ? » « Oui… Peut-être que c’est parce qu’il n’aime pas les légumes… » (Oui, cet hiver, on a dit a Iris qu’il était important de manger des fruits et légumes, pleins de bonnes vitamines pour ne pas trop tomber malade…).
« On va aller préparer le potager, car on va bientôt pouvoir semer des petits pois ». « Des petits pois ? » « Mais oui, tu sais, comme dans le plat que papa a préparé hier. Tu as aimé ? » « Oui ! » « On va en planter dans le jardin pour en avoir à manger bientôt. » « D’accord. Mais moi j’aime aussi les pâtes. Alors on va en faire pousser dans le jardin, des pâtes, hein ? »
« Là je crois que je va en lire encore un peu mais après je va arrêter parce que il faudra que je les range après, hein ? Peut-être 2 ou 3… ça va 2 ou 3 ? Comme ça ? Parce que sinon je va être trop fatiguée. »